
Retiré du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières aux lendemains de son adoption le 19 décembre 2018 à Marrakech (Maroc) par l’Assemblée générale des Nations unies, le Brésil vient de faire un come back !
Une adhésion saluée par le Réseau des Nations Unis …
Cette réintégration a été saluée il y a quelques semaines par le Réseau des Nations Unies sur les migrations. « La décision du gouvernement brésilien de soutenir le Pacte montre qu’il est de plus en plus admis que la gestion des migrations reposant sur des principes exige une coopération internationale », a déclaré António Vitorino, Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations et coordonnateur du Réseau. « Nous saluons de tout cœur cette décision et le Réseau est prêt à aider le Brésil à traduire cet engagement en une action rapide pour ceux qui en ont le plus besoin », a-t-il ajouté.
A travers un communiqué publié par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à cet effet, le Réseau des Nations Unies a précisé que cette récente décision du Brésil ravive l’engagement du pays à protéger et à promouvoir les droits de tous les migrants vivant au Brésil et des plus de quatre millions de Brésiliens vivant à l’étranger.

Renforcer la coopération en matière de migration internationale entre les États
Le Pacte mondial sur les migrations (PMM) ou Pacte de Marrakech, officiellement appelé Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a pour principal objectif de renforcer la coopération en matière de migration internationale entre les États et toutes les parties prenantes concernées.
Le premier examen mondial du Pacte, le Forum d’examen des migrations internationales, a eu lieu à New York en mai 2022 et a appelé à un nouveau renforcement des efforts visant à assurer une gouvernance des migrations fondée sur des principes et des droits pour tous.
Le Pacte indique qu’il faut « créer des conditions favorables qui permettent à tous les migrants d’enrichir nos sociétés grâce à leurs capacités humaines, économiques et sociales »
L’objectif 17 du pacte précise par exemple que les États s’engagent « à éliminer toutes les formes de discrimination et à condamner et combattre les expressions, les manifestations et les actes de racisme, de discrimination raciale, de violence et de xénophobie visant tous les migrants », notamment par des « campagnes de sensibilisation » du public.
Il invite également les États signataires à « sensibiliser et informer les professionnels des médias sur les questions migratoires et la terminologie adaptée » et à « [cesser] d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants ».
Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières appartient à la catégorie du Droit mou : Le texte n’est pas juridiquement contraignant et invoque la souveraineté nationale comme « principe directeur ».
Selon l’OIM, depuis 2014, plus de 50 000 migrants seraient morts au cours de leur périple migratoire.
Virgile ANATO