Dans un nouveau rapport réalisé par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et du Centre François-Xavier Bagnoud pour la santé et les Droits de l’homme de l’Université de Harvard (FXB), plus de la moitié des enfants victimes de traite le sont à l’intérieur de leur propre pays.

Dans les détails, le rapport précise que « près de la moitié des enfants victimes de traite étaient destinés au travail forcé (principalement les garçons), dans un large éventail de secteurs, tels que le travail domestique, la mendicité et l’agriculture. L’exploitation sexuelle, notamment par la prostitution, la pornographie et la servitude sexuelle, est également très répandue, touchant 20 % des enfants victimes de traite, principalement les filles ».
L’étude a évalué les facteurs de vulnérabilité à la traite et a révélé que les tendances de la traite étaient principalement liées au genre, en fonction du niveau d’éducation et de revenu des victimes (et de leurs familles).
Pour lutter efficacement contre ce phénomène multiforme, l’étude préconise la mise en place de données actualisées et fiables afin d’ancrer empiriquement les politiques et les programmes. Car, reconnaît l’étude, les données exploitables sont limitées, et les enfants victimes
sont généralement difficiles à atteindre par le biais d’enquêtes traditionnelles, pour diverses raisons.
« Il n’a jamais été aussi urgent d’intensifier nos efforts et de veiller à ce que l’élimination de la traite des personnes reste une priorité internationale, avec des réponses adaptées au contexte de chaque pays et aux facteurs complexes individuels, communautaires et sociétaux qui s’entrecroisent et affectent les enfants », exhorte Monica Goracci, Directrice du Département de l’appui aux programmes et de la gestion des migrations de l’OIM.
Virgile ANATO